par Claudia Linker (Monnet)
Dans la discussion sans tabou, l'optimisme du "ça ne sert à rien" se mêle, au moins depuis Omicron, à des relents de résignation. C'est pourquoi les exercices de résilience sont encore plus importants que d'habitude dans mes consultations et mes animations d'équipe de ces derniers mois.
J'avais déjà commencé à écrire cet article lorsqu'on m'a demandé des conseils à ce propos lors d'une réunion vidéo des Spitzenfrauen im Norden J'ai brandi le livre que je cite ici : “ Resilienz – Wie man Krisen übersteht und daran wächst “ (“ Résilience - Comment surmonter les crises et grandir grâce à elles “ – non traduit en français, hélas, mais les éditions dauphin ont publié d'autres ouvrages de l'auteur)
Matthew Johnstone dit : "Apprenez l'art de la communication" et illustre ce conseil avec deux individus se faisant face pour de vrai.
Mais maintenant, c'est Omicron. C'est certes une excellente chose que nous puissions nous rencontrer par vidéo. Il est sûr aussi que les conférences vidéo nous resteront au-delà de la pandémie, puisqu'elles se sont avérées efficaces et préservatrices de l'environnement. Et puis, nous sommes devenus des professionnels de l'éclairage et du cadrage.
Mais c'est en même temps une communication réduite. " La fatigue zoom ", nous la vivons parce qu'il est beaucoup plus fatigant d'évaluer et de comprendre les personnes et les groupes avec lesquels nous ne sommes connectés que virtuellement. Nous sommes plus proches humainement lorsque nous sommes proches physiquement.
Ce n'est donc pas un hasard si le célèbre psychanalyste Hans-Jürgen Wirth a publié fin 2021 un article sur les conséquences potentiellement pathogènes de l'isolement. Trop peu de rencontres sont un danger pour la santé mentale. Nous pouvons toutes et tous le confirmer par notre propre expérience : pourquoi le cinéma nous manque-t-il ? Après tout, les films sont généralement disponibles en streaming.
La résilience, c'est accepter ce que nous pouvons changer et aussi ce que nous ne pouvons pas changer, déclare Johnstone. Je ne peux pas changer Omicron. Mais écrire à la main est une manière très efficace d'établir une proximité humaine. Wirth parle ailleurs du dialogue intérieur entre celui qui écrit et celui qui lit : " Même quand on est seul, il y a toujours quelqu'un de présent, même si ce n'est pas en chair et en os " (traduction de la citation par moi).
Je recommence donc à écrire davantage, des cartes postales plus précisément. Depuis des décennies, je les utilise dans mes formations, ateliers, coachings. Par exemple comme exercice “ brise-glace " : " Quelle carte correspond le mieux à vos attentes ? " Ou comme exercice de transfert : " Quelle carte vous motive à mettre en œuvre ce que vous avez appris ? Où la placez-vous ? Quelles pensées notez-vous dessus ? " Et également de manière tout à fait classique, pour remercier personnellement, féliciter, saluer.
Aussi longtemps que j'utilise des cartes postales dans le cadre professionnel, la recherche de nouvelles cartes me sert à combler les temps d'attente des trains de correspondance. Si un motif me fait sourire ou s'il convient à un sujet, j'en achète souvent un tas, assez pour au moins un séminaire. Entre-temps, j'ai accumulé beaucoup, beaucoup de restes. J'aime les utiliser pour surprendre des personnes qui me manquent.
Essayez-le donc vous-même : Une carte postale ou une lettre manuscrite au milieu du courrier habituel est une surprise, éveille la curiosité et déclenche probablement autant de plaisir à la lecture que vous en aurez idéalement ressenti à l'écriture. Ce qui nous permet de mettre en œuvre trois conseils de résilience :
Conseil n°1 :
Faites-vous plaisir en écrivant avec un stylo plume ou un autre bel instrument d'écriture. Appréciez l'écriture en elle-même et entraînez-vous ainsi à vous réjouir des petites choses.
Conseil n°2 :
Réjouissez-vous des bons souvenirs qui vous animent lorsque vous écrivez. Prenez conscience de votre joie en expirant profondément et consciemment. Il est bon de dire " ah oui " en soupirant et avec un sourire ou de souffler un très long " mais, c'est bien ".
Conseil n° 3 :
Ayez le courage d'utiliser des mots chaleureux et personnels et exercez-vous ainsi à laisser parler votre cœur.
Vous trouvez l'idée belle, mais vous ne savez pas QUOI écrire concrètement ? Eh bien, comme le disait Johnstone : apprenez l'art de la communication.
Je viens de recevoir une carte postale d'une cliente de coaching. Ma joie est grande !